Victoire féministe : vote final de la loi pour l’abolition du système prostitueur !
Ce mercredi 6 avril 2016, les député-e-s ont adopté en quatrième et dernière lecture la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel. Osez le féminisme ! est très fière de cette victoire qui est le résultat d’une mobilisation menée depuis plus de 5 ans au sein des collectifs Abolition 2012 et Les jeunes pour l’abolition, par le biais de tribunes, rassemblements, manifestations, réunions unitaires, campagnes sur les réseaux sociaux et interpellation des politiques.
Il s’agit d’une véritable victoire des féministes et d’un pas de plus vers l’égalité, qui n’est pas réalisable tant que l’achat d’une personne humaine et l’impunité d’actes sexuels contraints est possible. La France rejoint ainsi la liste des pays qui ont fait le choix de l’abolition.
La loi adoptée qualifie et condamne l’achat d’un acte sexuel comme une violence. Elle se fonde sur quatre piliers :
- renforcer la lutte contre le proxénétisme
- proposer un meilleur accompagnement des personnes prostituées
- éduquer les jeunes à l’égalité et à la sexualité
- responsabiliser les “clients” prostitueurs.
Elle abroge également le délit de racolage passif, dépénalisant ainsi les personnes prostituées.
Nous saluons la ténacité et l’engagement, pour mener ce combat ardu, de toutes les associations des collectifs Abolition 2012 et des Jeunes pour l’abolition, de toutes les survivantes de la prostitution engagées pour l’abolition, ainsi que de Catherine Coutelle, présidente de la délégation aux droits des femmes à l’Assemblée nationale, de la députée Maud Olivier, rapporteure de la proposition de loi, de Guy Geoffroy, président de la commission spéciale, de Danielle Bousquet, présidente du Haut conseil à l’égalité femmes – hommes et de Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre des droits des femmes.
Si cette loi est un premier pas indispensable pour abolir la prostitution, Osez le féminisme ! reste vigilante quant à son application, qui devra faire l’objet de moyens humains et financiers conséquents. Pour que cette loi ne reste pas symbolique, mais oeuvre à l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, nous sommes et resterons mobilisé-e-s !