#25novembre : la lutte pour l’élimination des violences masculines continue !
Comme chaque année, le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences masculines, nous nous indignons des chiffres : 225 000 femmes victimes de violences conjugales, 94 000 femmes victimes de viols, 165 000 mineur.es victimes de viols pédocriminels, 40 000 femmes en prostitution, 146 femmes victimes de féminicides. Et les chiffres ne baissent pas, malgré les promesses du gouvernement. Au contraire, le confinement en 2020 a provoqué une hausse des violences : + 70 % des appels au 3919, ligne nationale de la FNSF, qui est aujourd’hui menacée de privatisation par le gouvernement. #GrandeCauseBlaBla
Ce n’est pas une fatalité. Les solutions existent : le rapport du Centre Hubertine Auclert, paru le 23 novembre, met en évidence que le modèle espagnol de lutte contre les violences conjugales (55 féminicides en Espagne contre 146 en France) est exemplaire. Les préconisations du rapport vont dans le sens de nos revendications :
En Espagne, la loi de 2004, renforcée par le « Pacte d’Etat contre la violence conjugale » en 2017, est une loi féministe, globale et financée, assortie de 290 mesures. Elle considère ces violences comme le résultat de la domination masculine, et permet une prise en charge globale : prévention, protection des victimes, et condamnation des agresseurs.
En Espagne, la plateforme VioGenpermet de mesurer en temps réel le niveau de risque de 56 000 femmes victimes de violences, et ainsi prévenir les féminicides. Les femmes ont droit à une assistance juridique, sociale et économique : 33 000 femmes ont bénéficié d’aide financière en 2019. Il y a 17 fois plus d’ordonnances de protection en Espagne, 170 000 plaintes (contre 123 000 en France), et davantage de places d’hébergement d’urgence.
- Nous voulons une loi-cadre et des tribunaux spécialisés sur les violences conjugales qui se prononcerait aussi bien sur les violences conjugales que sur la garde des enfants (compétences pénales et civiles). En Espagne, 90% des décisions ont abouti à une condamnation des agresseurs. Nous voulons des formations obligatoires dans la police et la justice.
- Nous voulons un budget de 1 milliard / an dédié à la lutte contre les violences, l’équivalent du budget espagnol (contre 360 Me en France aujourd’hui).
- Nous voulons une protection intégrale des victimes à l’instar de l’Espagne.
Trois ans après #METOO, nous sommes en colère. Nous ne voulons plus de promesses, ni de mesurettes éparses, nous voulons une loi-cadre. Nous exigeons une politique ambitieuse contre les violences conjugales à l’instar de l’Espagne. Nous exigeons une politique ambitieuse contre l’impunité des violeurs, et en particulier celle des pédocriminels, avec la création d’un seuil d’âge en dessous duquel la contrainte, constitutive du viol, soit retenue systématiquement. Nous exigeons une politique abolitionniste avec de réels moyens pour lutter contre les violences prostitutionnelles et pornocriminelles.