Communiqué de presse

Pas de clause de conscience pour l’accès à l’IVG et à la contraception !

Le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens a proposé l’inclusion à son code de déontologie d’une clause de conscience pour la délivrance de contraceptifs et des médicaments nécessaires aux médecins pour pratiquer des IVG médicamenteuses. Osez le Féminisme ! s’insurge contre cette proposition contraire aux libertés des femmes, et en demande le retrait immédiat.

L’accès à l’avortement n’est jamais garanti pour les femmes, même lorsqu’on le croit acquis. Après l’Espagne, le Portugal, la Pologne, les réactionnaires sont à l’oeuvre en France : la proposition de clause de conscience du CNOP n’est rien d’autre qu’une tentative de limiter la liberté sexuelle des femmes et de les culpabiliser quant à leurs choix.

La rédaction de la clause en dit long sur les intentions de ceux qui l’ont rédigée : “le pharmacien peut refuser d’effectuer un acte pharmaceutique susceptible d’attenter à la vie humaine”. Rappelons qu’en 2016, ce qui attente aux vies humaines, ce sont les IVG clandestines, qui tuent 47 000 femmes par an dans le monde.

Pour être adopté, le Code de déontologie des pharmaciens doit être accepté par la Ministre de la Santé, qui a réexprimé hier l’importance des droits fondamentaux des femmes, contraception d’urgence et IVG. La Ministre Laurence Rossignol a également réagi, demandant à l’ordre de réaffirmer son attachement à la contraception.

Osez le Féminisme ! soutient les ministres dans leurs déclarations, et restera extrêmement vigilante quant à la suite des débats au sein du CNOP. Une telle clause n’est pas acceptable, elle serait un recul insupportable pour les droits des femmes !