Communiqué de presse

Osez le féminisme ! répond « présente » à l’appel des solidarités

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Et si nous n’attendions plus un homme ou une femme providentiel.le pour nous accorder sur l’essentiel ? Et si en 2017 les solidarités devenaient un impératif pour les prochain.e.s locataires de l’Elysée et de l’Assemblée ? Et si « 5 caps des Solidarités » fixés par les ONG constituaient un référentiel dans lequel devront s’inscrire dorénavant les politiques publiques ?

Parce que les crises que nous traversons sont toutes liées à un déficit de solidarité, qu’elles ne pourront se résoudre que par plus de solidarité, pour la première fois, 80 associations – du social, de l’écologie, de la solidarité internationale, de l’éducation, de la démocratie, du monde agricole, des quartiers populaires, de la défense des droits de tous, et de l’égalité, du handicap, de la jeunesse, pour la santé, et la protection animale – ont décidé d’unir leur voix. Unir leur voix pour dominer le brouhaha ambiant. Unir leur voix pour faire, haut et fort, l’Appel des Solidarités. Pour que sortent de leur réserve toutes celles et ceux fier.e.s d’être généreux.ses et solidaires. Qu’elles et ils lèvent le doigt et élèvent la voix jusqu’à imposer un changement de cap(s).

Osez le féminisme ! rejoint l’appel des solidarités car les femmes sont les premières victimes de toutes les violences, a fortiori lorsqu’elles sont racisées, isolées, réfugiées, précaires, lesbiennes. Le projet de société que nous voulons porter est non seulement un monde de solidarité, mais aussi et surtout d’égalité entre les femmes et les hommes.

Aujourd’hui, en France : 1 jeune sur 5 vit sous le seuil de pauvreté, on dénombre 600 000 logements indignes, 12 millions de personnes touchées par le handicap, on ingère 128 résidus chimiques en moyenne chaque jour à travers notre alimentation, il existe 26% d’écart de salaire entre les femmes et les hommes, 3% des député.e.s issu.e.s des rangs employés et ouvriers alors qu’ils représentent la moitié de la population active. Et dans le monde : 24 307 espèces de plantes et d’animaux en danger de disparition imminente, 4 742 personnes noyées en traversant la Méditerranée en 2016, 7,6 millions d’enfants meurent dans le monde chaque année de maladies faciles à prévenir ou à soigner …

Des chiffres plus effrayants les uns que les autres et pourtant devenus banals. Des réalités a priori sans rapport qui ont pourtant un point commun : le déficit de solidarité.

UN APPEL POUR METTRE LES SOLIDARITES AU COEUR DES POLITIQUES PUBLIQUES

Parce que l’heure est grave, que les crises se conjuguent pour mieux accentuer, que menace le repli sur soi et chez soi, les associations rassemblent de plus en plus leurs forces. Dans la continuité du cri du coeur lancé à l’occasion de l’anniversaire de la mort de l’Abbé Pierre, 80 associations ont décidé d’unir leur voix pour faire l’Appel. Un Appel pour compter toutes celles et ceux qui veulent imprimer durablement les solidarités dans l’ADN d’une démocratie en manque de repères. Un appel pour construire l’avenir sur un socle de fondamentaux partagé par une France invisible et généreuse qui agit déjà au quotidien. Un Appel pour imposer « 5 caps des Solidarités » et en faire la boussole des futures politiques publiques.

Il ne s’agit pas seulement de se décréter solidaire mais bien d’en réunir les préalables. La solidarité est avec toutes et tous sans exception, elle est économique et fiscale, elle est avec la nature et les générations futures, elle est avec les plus pauvres, les discriminé.e.s ; elle est avec celles et ceux qui ne sont pas entendu.e.s ; elle est avec tous les peuples. Autant de thèmes et de réalités qui semblent éloignés mais qui sont au contraire totalement liés. Pour montrer que cette nouvelle donne est possible, les associations mettent en avant 500 premières propositions et initiatives à découvrir sur le site de la campagne et invitent tou.te.s les citoyen.e.s à imaginer comment aller plus loin grâce à une consultation organisée avec Make.org.

UNE CAMPAGNE D’INTERPELLATION DU PUBLIC, PAS DES CANDIDAT.E.S
Il ne s’agit pas d’interpeller les candidat.e.s comme les enfants tirent sur la manche d’un adulte mais bien de leur donner un cap, un mandat « impératif ». Pour l’imposer, il faut peser et pour peser il faut se compter. A travers cette campagne, les associations offrent aux citoyennes et aux citoyens, quelle que soit leur appartenance politique, un cadre non-partisan pour se manifester, s’exprimer et revendiquer leur volonté de changement, leur envie de façonner une France plus solidaire.

ET DANS UN AN : LE RAPPEL DES SOLIDARITÉS
Jusque-là, les ONG étaient régulièrement convoquées par le gouvernement. Il est temps d’inverser le rapport de force. En 2018, ce sont elles qui convoqueront les responsables politiques pour faire le bilan des progressions et régressions sur les 5 caps. Dès la rentrée parlementaire 2017, les associations remettront aux député.e.s les centaines de propositions associatives et citoyennes pour y parvenir.

UN MOT D’ORDRE « PRÉSENT ! » ET UN SYMBOLE, L’INDEX LEVÉ
Chaque cause a son symbole qui l’incarne, lui permet d’exister dans l’imaginaire collectif, d’affirme des valeurs, de contribuer à l’émergence d’une idée. Répondre PRESENT ! C’est aussi se rassembler autour d’un symbole : un index levé qui dit « je réponds à l’Appel, je suis et serais vigilant, intraitable sur la place des solidarités dans les orientations politiques ».

LE 23 MARS, LA STATUE DE LA LIBERTÉ APPELLE AUSSI À PLUS DE SOLIDARITÉS
Pendant longtemps, la statue de la Liberté fut pour des millions d’immigrants la première main tendue des Etats-Unis. Elle reste aujourd’hui un symbole d’espoir, de solidarité. Une solidarité mise à l’épreuve un peu partout dans le monde. Alors, quoi de mieux que l’icône de la liberté pour rappeler la nécessité de plus de solidarités au coeur de la présidentielle française ? Ce 23 mars 2017, la réplique de la statue newyorkaise située sur l’Ile aux Cygnes à Paris, troque sa flamme contre un index levé pour répondre Présent ! à l’Appel des Solidarités.

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