Les hôpitaux contraints de décrocher leurs fresques pornographiques suite à nos actions !
Soutenez-nous pour entériner
cette décision au Conseil d’Etat !
Dans les internats d’une trentaine d’hôpitaux français figurent des fresques pornographiques déshumanisantes. Sur ces fresques, des images dégradantes des femmes et des représentations crues de violences sexuelles. Autoriser ces fresques dans les salles de pauses des internes, c’est exposer les femmes soignantes à une ambiance sexiste. A travers ces dessins, la “culture carabine” normalise aussi la misogynie et les violences sexuelles envers les femmes, donc envers les patientes.
Dès 2015, Osez le Féminisme ! dénonçait le caractère sexiste de ces fresques pornographiques. Anne-Cécile Mailfert, la porte-parole à l’époque, avait été alors cyber harcelée, recevant des centaines d’insultes sexistes et d’appels menaçants de la part de médecins défendant la culture carabine. En 2018, deux d’entre eux avaient été condamnés pour des faits d’ “injure publique en fonction du sexe”. Une première en France.
En 2021, l’antenne toulousaine d’Osez le Féminisme ! accompagné par Sud Santé Social, saisit le tribunal administratif de Toulouse et obtient une première victoire judiciaire : il est ordonné au CHU de Purpan de décrocher ces fresques. Le juge les a considéré comme portant “une atteinte grave à la dignité humaine”.
Suite à cette décision, en 2022, nous avons formé un recours devant le Conseil d’Etat pour que ces fresques soient interdites dans tous les hôpitaux de France. Le recours est toujours en attente, nous espérons une réponse en notre faveur pour 2023 !
Sous la pression, une instruction ministérielle le 17 janvier 2023 a demandé aux hôpitaux d’organiser le retrait de l’ensemble des fresques à caractère pornographique et sexiste. En cas de désaccord avec les associations d’internes, l’ARS (Agence régionale de santé) pourra intervenir.
Cependant le calendrier de décrochage se fera en concertation avec les représentant·es des internes. L’intersyndicale nationale des internes demande que des moyens financiers soient débloqués pour leur conservation en raison de leur intérêt patrimoniale. Quelle honte ! Pour Osez le féminisme ! Il est impensable et insupportable que des budgets hospitaliers soient alloués à la conservation de dessins portant atteinte à la dignité des femmes.
En 2023, nous plaiderons devant le Conseil d’Etat pour que ce retrait des fresques soit définitivement entériné par la justice, pour qu’enfin le sexisme de la culture carabine n’ait pas sa place à l’hôpital !
Nous avons besoin de 2500 E
pour aller au Conseil d’Etat et entériner ce retrait !