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Victoire pour les héroïnes djiboutiennes

Le 25 mars, 9 femmes djiboutiennes commençaient une grève de la faim dans le Val-de-Marne, pour dénoncer les viols commis en toute impunité par l’Armée gouvernementale. Grâce à leur courage, les intolérables viols et violences massifs à Djibouti ont été révélés au monde, et un comité de suivi des plaintes pour viols a été créée.

Le 25 avril, 10 autres femmes djiboutiennes ont décidé de prendre le relais et d’entamer à leur tour une grève de la faim à Bruxelles. Le samedi 14 mai elles ont suspendu leur grève, après avoir obtenu plusieurs victoires :

  • le Parlement européen a demandé qu’une enquête soit diligentée par les Nations Unies sur les violences commisses à Djibouti
  • une résolution du parlement européen sur la situation des droits humains à Djibouti  a été votée, dénonçant pour la première fois les viols et leur impunité
  • le Parlement wallon a posé une question orale au Gouvernement
  • une résolution du Parlement Bruxellois est en projet.

Dans un contexte de conflit inter-ethnique qui dure depuis 1991, ces femmes accusent les soldats djiboutiens de se venger sur les populations civiles, notamment par des viols – utilisés comme armes de guerre. Depuis 1993, le Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l’Impunité, qui se base sur le travail clandestin réalisé par des membres de l’organisation resté.e.s à Djibouti, a recensé 246 cas de viols par des militaires.

L’ampleur de ce massacre ne trouve d’écho que dans le silence quasi assourdissant des puissances publiques. Il a fallu que des femmes, déjà brisées, se mettent en danger de mort pour que leur combat soit entendu.

Osez le féminisme ! dénonce les horreurs commisses et appelle la diplomatie et les parlementaires français à intervenir dans leurs relations avec Djibouti pour que toute la lumière soit faite sur ces exactions, et que les auteurs des crimes soient fermement condamnés.

Osez le féminisme ! soutient les associations qui sont aux côtés des héroïnes djiboutiennes depuis le début : Femmes Solidaires, les femmes socialistes kurdes et l’association Bruxelles Vivre Ensemble. De prochaines actions sont d’ailleurs prévues aux Pays-Bas, en Italie, au Danemark et en Suède.

#STOPVIOLSDJIBOUTI

(Image : Femmes solidaires)