Concours Miss France : l’action en justice d’Osez le féminisme ! se poursuit

Le 21 juin 2022 à 13h30 aura lieu au conseil de prud’hommes de Bobigny l’audience publique opposant l’association reconnue d’intérêt général, Osez le féminisme !, aux sociétés de production de l’émission Miss France.

En octobre 2021, Osez le féminisme ! lançait un recours prud’hommal contre les sociétés de production de l’émission Miss France pour dénoncer son caractère sexiste et faire cesser la discrimination inhérente au règlement actuel. 

Cette action a entraîné de premières victoires : les participantes au concours 2021 ont bénéficié pour la première fois d’un contrat de travail (seulement pour la répétition générale et le spectacle), sortant ainsi en partie d’une situation d’exploitation. En outre, certains critères de recrutement correspondant en réalité à des injonctions sexistes injustifiables ont été supprimés (ne pas boire ou fumer en public, avoir un comportement conforme aux “bonnes mœurs”). 

Suite à ces premières avancées arrachées, Osez le féminisme ! reste mobilisée. En effet, les sociétés de production du concours Miss France s’acharnent à maintenir des clauses discriminatoires dans leur processus d’embauche (le concours Miss France débouche sur un contrat de travail pour la gagnante) et à refuser de payer les participantes pour l’ensemble des répétitions. Ces sociétés continuent d’utiliser des femmes pour fabriquer un programme audiovisuel extrêmement lucratif tout en bafouant le droit du travail qui interdit toute forme de discrimination relative à l’âge, à la situation de famille, à la grossesse, aux caractéristiques génétiques, aux opinions politiques et à l’apparence physique. 

Osez le féminisme ! condamne fermement la volonté des sociétés productrices du concours Miss France de continuer d’utiliser des femmes pour faire un maximum de profit, tout en diffusant dans les images rétrogrades de la “femme-objet”, des injonctions sexistes, des diktats de beauté dangereux pour la santé, la division des femmes sur la base de critères déshumanisants ainsi que la culture du viol. La télévision ne doit plus être l’un des bras armés de la propagande sexiste !