[CP] Fête de la musique : les femmes toujours invisibilisées !
Le 21 juin, nous danserons et chanterons pour la fête de la musique, mais voilà encore un secteur d’activités d’où trop de femmes sont évincées ! Encore aujourd’hui la musique est surtout faite par des hommes, pour des hommes.
Parité? Nous sommes loin du compte…
5,4 % de femmes instrumentistes,
17 % d’autrices-compositrices sociétaires à la SACEM,
7,3 % de professionnelles du son,
2 % de groupes majoritairement féminins programmés en festival,
12 % de directrices de scènes de musiques actuelles
et 0% des récompensées dans les musiques urbaines!
Un constat alarmant que fait l’association HF Île-de-France dans sa nouvelle campagne #tu joues bien pour une fille, le secteur de la musique et plus particulièrement des musiques actuelles est le secteur le plus discriminatoire vis-à-vis des femmes parmi l’ensemble des secteurs artistiques.
C’est également un secteur empreint de violences…
Le harcèlement sexuel masculin au travail touche particulièrement les femmes sur des postes précaires et dans des secteurs peu féminisés. Deux caractéristiques qui marquent les secteurs culturels et plus particulièrement les musiques actuelles.
Par ailleurs, l’impunité des agresseurs justifiée par “le culte du génie”, impose un silence assourdissant aux victimes. Un des exemples les plus parlant sera le cas de la une des Inrockuptibles mettant à l’honneur Bertrand Cantat. Le message était clair : un homme peut se comporter comme il le souhaite, il peut tuer une femme et restera adulé malgré tout. Quel message est dès lors envoyé aux victimes qui oseraient parler et dénoncer…?
Ces violences constituent des mécanismes d’évincement des femmes de la profession. Après avoir franchi les nombreux obstacles à l’embauche, à la reconnaissance des pairs, à la constitution d’un réseau professionnel, les violences des hommes dans le monde de la culture créent une atmosphère irrespirable et dangereuse qui pousse les femmes à devoir abandonner leurs postes et leur carrière.
C’est pourquoi il est primordial de tout mettre en œuvre pour que les femmes disposent de l’espace qui leur est dû au sein de toutes les instances, à tous les niveaux, pour toutes les catégories. La parole autour du harcèlement et de toute autre forme de violences que les femmes subissent doit être libre et entendue.
Osez le Féminisme ! est ainsi mobilisée dans le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans la culture. Pour que les femmes puissent prendre une part intégrante au mouvement culturel et à notre héritage dont elles ont toujours été invisibilisées, sans peur et sans risques !
De haut en bas et de gauche à droite : Elodie Arnould, Eva Bellevoir, Typhaine D., Tatiana Doray