Elections présidentielles : découvrez notre féministomètre de tous.tes les candidat.es !

A la veille du 8 mars, Osez le Féminisme ! présente son analyse des programmes des candidat.es à la présidentielle : certain.es font l’impasse sur les droits des femmes ou les instrumentalisent à des fins racistes, d’autres promettent des mesures ambitieuses, effet d’annonce ou véritable engagement féministe ?

Les candidat.es d’extrême droite se retrouvent en bas du classement dans la catégorie “misogyne” : attaques contre l’IVG et la PMA, politiques familialistes conservatrices, positionnement en faveur de la prostitution, etc. Eric Zemmour, notamment, brille par ses propos masculinistes et fait l’apologie de la culture du viol. Condamné pour incitation à la haine raciale, il instrumentalise la question des droits des femmes à des fins racistes : stigmatisation des femmes musulmanes et promotion du stéréotype du violeur nécessairement racisé. 

Si Valérie Pécresse présente quelques mesures en faveur des droits des femmes, notamment en direction des familles ou de la santé des femmes, sa campagne est marquée par un virage vers des idées réactionnaires, fustigeant les militant.es féministes qu’elle accuse de “wokisme” et mettant en garde contre l’écriture inclusive qu’elle qualifie de “dangereuse” à l’instar de Jean-Michel Blanquer. 

En ce qui concerne LREM, le bilan d’Emmanuel Macron parle de lui-même : lors de son mandat, il a pratiqué un féminisme de façade. La “grande cause du quinquennat” annoncée n’a pas été suivie de mesures fortes. Énormément de fausses promesses, mensonges et effets de communication non suivis de moyens ont déçu les féministes. Les mesures économiques libérales ayant été adoptées ont pénalisé les femmes. En pleine ère #metoo, Emmanuel Macron a promu au Ministère de l’Intérieur un homme accusé de viol et abus de faiblesse. Il s’est régulièrement positionné contre les droits des femmes (IVG). Les victoires féministes de ces cinq dernières années lui ont été arrachées par les associations en lien avec des parlementaires allié.es. 

Yannick Jadot s’illustre en étant le seul candidat de gauche à s’être prononcé contre la loi abolitionniste de la prostitution de 2016, comme Eric Zemmour et Marine Le Pen ! Par la suite, il a rétro-pédalé mais entretient une posture floue qui met en évidence son manque de conviction féministe. Il est temps qu’il commence à écouter les féministes de son parti !

La France Insoumise, le Parti Socialiste et le Parti communiste proposent en revanche des mesures concrètes et détaillées pour l’égalité entre les femmes et les hommes : plan de lutte contre les violences masculines, santé des femmes et droits sexuels et reproductifs, éducation non sexiste, mesures économiques et fiscales en faveur des femmes. Nous espérons que ces promesses seront tenues en cas de victoire…