Le 1er mai, les femmes dans la rue !

Les femmes ont un rôle fondamental dans notre société. Qu’il s’agisse du travail professionnel ou du travail domestique, la charge de travail est infinie pour les femmes. Pourtant, le travail domestique est largement invisibilisé et la place des femmes dans le monde du travail est le plus souvent une place subordonnée et mal rémunérée. La crise traversée depuis plus d’un an maintenant a cependant largement montré comment les femmes ont dans la plupart des cas, assuré le surplus de tâches à la maison : repas supplémentaires, rangement, travail scolaire des enfants…. Mais aussi comment des métiers sous-estimés, très majoritairement occupés par des femmes, étaient des activités indispensables à la survie de notre société.

Loin d’engager les évolutions nécessaires pour corriger cela, le gouvernement continue dans sa lancée d’engager diverses réformes qui creusent encore davantage les inégalités.

Nous voulons une politique volontariste pour assurer l’égalité salariale

En France les salaires sont faibles, 26% des salariés à temps plein gagnent moins de 1500 euros par mois, les écarts de salaire entre femmes et hommes persistent : 27% d’écart tous postes confondus. Nous réclamons une politique générale de réduction des inégalités salariales, par une revalorisation des métiers féminisés (infirmières, aide à domicile, enseignantes…) et par une lutte efficace contre les entreprises qui pratiquent encore des discriminations à même poste (9%).

Nous voulons des réformes contre la précarité de l’emploi

Nous exigeons la mise en place de règles contraignantes pour que la part des emplois précaires, majoritairement féminins, soit réduite. Il faut accentuer la pénalisation des entreprises qui abusent des contrats courts et des temps partiels subis.

La population à temps partiel est à 79,5 % féminine. En 2019, 28,9 % des femmes et 7,7 % des hommes occupent un emploi à temps partiel (ces chiffres passent à plus de 40% chez les femmes, et 6% chez les hommes, dans les ménages où il y a 3 enfants)

Nous voulons une autre réforme des retraites qui assure la juste rémunération de la contribution des femmes à la production.

En 2017, les femmes résidant en France perçoivent une pension de retraite de droit direct inférieure de 41,7 % à celle des hommes. En tenant compte de la majoration pour enfants et de la pension de réversion, cet écart se réduit à 29,0 %.

La réforme annoncée ne va pas réduire ces inégalités. Qu’il s’agisse de la suppression de la majoration de durée d’assurance, de la suppression de la majoration de pension de 10% pour les familles de 3 enfants ou plus, remplacée par une majoration de 5% par enfant, à partager, des modifications concernant la pension de réversion ou du calcul sur les 25 meilleures années (carrière plus morcelée pour les femmes), tout contribue à réduire encore davantage les pensions des femmes. Les femmes seront les grandes perdantes de cette réforme. 

Nous refusons  cette réforme de l’assurance chômage

La réforme de l’assurance chômage est profondément inégalitaire, en retirant 2 milliards d’allocations aux plus précaires, ceux et celles qui alternent périodes d’emploi et de chômage. La baisse des ressources des demandeurs d’emploi, en moyenne de 17%, va concerner en premier lieu les jeunes et les femmes, plus soumises à la précarité. 

Le 1er mai 2021, nous serons toutes dans la rue