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Osez le Féminisme ! sera dans la rue contre le projet de Loi Travail.

Osez le Féminisme ! a été à l’initiative d’un décryptage féministe complet de la Loi Travail.

Et c’est peu dire que les conclusions – permises grâce au travail d’économistes, syndicalistes et militantes féministes – sont inquiétantes. Ce projet renforce les mécanismes de précarisation avec un appel à la « flexibilité » avec pour les femmes toujours plus de temps partiels subis, une rémunération des heures supplémentaires en baisse, une articulation de la vie professionnelle et personnelle encore une fois mise en difficulté…

De plus, par l’inversion de la hiérarchie des normes qu’il propose, ce projet casse également les mécanismes de conquête de nouveaux droits : alors que seule la loi et la contrainte ont fait avancer l’égalité salariale, les négociations à ce propos perdront leur caractère annuel obligatoire. On observe aussi que les femmes seront encore moins bien représentées car elles travaillent en grande  partie dans des entreprises à faible effectif (secteur tertiaire principalement) où la représentation syndicale n’existe pas.

Les exemples sont nombreux car une idée simpliste et dangereuse soutient la logique générale du texte : il faudrait détruire les protections sociales pour créer de l’emploi. Ce faisant, précaires parmi les précaires, les femmes seront parmi les plus touchées.

C’est pourquoi Osez le Féminisme ! s’engage pleinement contre ce projet de loi. Signataire de l’appel des organisations de jeunesse que vous retrouverez ci-dessous, nous vous donnons rendez-vous dans la rue. Dès le 17 mars, puis le 24 mars et le 31, date à laquelle les organisations professionnelles se joindront à nous. Parce qu’#OnVautMieuxQueCa.

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Plus de 500 000 personnes se sont mobilisées partout en France le 9 mars dernier pour demander le retrait du projet de loi « Travail ». Parmi les manifestant-e-s, ce sont près de 100 000 jeunes, étudiant-e-s, lycéen-ne-s et jeunes travailleu-se-rs, privé-e-s d’emploi qui sont descendu-e-s dans la rue avec une détermination qui ne cessera de s’accroitre pour obtenir de meilleures perspectives pour la jeunesse, un emploi choisi, stable et de qualité ainsi que le maintien des garanties.

Dans la lignée de cette forte mobilisation, nous appelons tou-te-s les jeunes à une nouvelle journée d’action le 17 mars prochain pour exiger le retrait sans condition de ce projet de loi régressif, et porter haut et fort nos contre-propositions pour lutter contre le chômage et garantir à tou-te-s un emploi stable

  • Pour les apprenti.e.s et les stagiaires : rémunération et droits à la hauteur du poste occupé. Pas de rémunération en dessous du SMIC et mêmes droits que les autres salarié.e.s comprenant une protection sociale. La fin de la discrimination par l’âge dans le calcul de la rémunération des apprenti.e.s. L’apprentissage ne doit être légal qu’à partir de 16 ans et doit déboucher sur un emploi stable.
  • La mise à disposition de budgets supplémentaires pour offrir à tou-te-s les jeunes une éducation avec une formation de qualité. Mettre en place une véritable protection sociale durant leurs études avec un revenu, ainsi que compter les années d’études dans le calcul de la retraite et de l’assurance chômage.
  • En finir avec la précarité : le CDI comme norme d’emploi, la répartition par la diminution du temps de travail sans baisse de salaire entre toutes et tous pour en finir avec le chômage et assurer une protection sociale suffisante à chacun, salarié-e-s comme personnes sans emploi.

Pour cela, en s’organisant au sein des lycées, universités où de nombreuses Assemblées Générales ont déjà eu lieu, quartiers et entreprises, nous appelons tou-te-s les jeunes à amplifier le mouvement et à se mobiliser massivement le 17 mars prochain sous les formes qu’ils décideront, ainsi que lors des futures échéances, notamment lors de la journée de mobilisation générale appelée par l’intersyndicale au niveau national le 31 mars.

Signataires : Jeunes CGT, Solidaires Etudiant-e-s, UNEF, FIDL, SGL, UNL, Génération Précaire, DIDF Jeunes, JOC, MRJC, Maison des Potes, Osez le féminisme !, Sos Racisme, Stop 3CDD, AL, Ensemble Jeunes, NPA Jeune, Nouvelle Donne Campus, Jeunes Ecolos, Jeunes Socialistes, Jeunes Communistes, Réseau Jeune du Parti de Gauche, UEC