Michel Piron mis en examen : nous demandons la fermeture du site et de la chaine TV Jacquie et Michel

Nous apprenons ce jour la mise en examen de Michel Piron, propriétaire du site Jacquie et Michel pour complicité de traite d’être humain en bande organisée et viol, et son placement sous contrôle judiciaire. Trois autres hommes – un ancien “acteur” et deux anciens réalisateurs – ont également été mis en examen pour viols, complicité de viol, proxénétisme en bande organisée et traite d’être humain en bande organisée. L’un d’eux, placé en détention provisoire, est aussi poursuivi pour complicité de viol avec acte de torture et de barbarie. Face à la gravité des charges retenues, nous demandons la mise en détention provisoire de Michel Piron, commanditaire du système organisé de proxénétisme, et nous exigeons la fermeture du site Jacquie et Michel et de la chaine TV du groupe hébergée par Canal +.
 
L’enquête démarrée suite au signalement d’Osez le Féminisme, les Effrontées, et le Mouvement du Nid en 2020 et les gardes à vue annoncées il y a quelques jours ont permis à la justice de retenir ces charges d’une extrême gravité à l’encontre de Michel Piron, le propriétaire de ARES qui détient la marque Jacquie et Michel et de plusieurs hommes gravitant autour. Nous assistons à la chute d’un puissant système d’impunité, la société ne détournera plus les yeux sur ce qu’est la pornographie : des pénétrations sexuelles obtenues sous contrainte, des violences sexuelles et des actes de torture infligés, des manipulations commises contre des femmes rabattues et piégées, des diffusions incontrôlées des vidéos de viols.
 
Il est grand temps que cesse cette zone de non-droit qu’est l’industrie pornocriminelleNous réclamons la Justice.
 
Face à la gravité des charges retenues, nous sommes choquées d’apprendre la remise en liberté sous contrôle judiciaire de Michel Piron. Nous devons protéger les victimes qui parlent. Il est absolument nécessaire que l’enquête ne soit pas entravée, qu’elle se déroule sereinement et que d’autres femmes puissent aussi parler en sécurité. Le Juge des Libertés n’a pas pris la mesure du dossier. Le parquet doit faire appel. Nous exigeons la mise en détention provisoire de Michel Piron. 
 
Enfin, si les victimes parlent avec un courage inouï (et elles sont des dizaines et des dizaines que nous accompagnons !), il est insupportable pour elles de voir les vidéos des viols qu’elles ont subis encore en ligne. Des vidéos pornographiques sont examinées aujourd’hui par la justice pour ce qu’elles sont  : des scènes de crimes. Mais quelle est donc cette société dans laquelle on laisse les gens se masturber sur des viols filmés ? Nous exigeons la fermeture immédiate des sites et chaines TV de la société ARES, dont les sites de Jacquie et Michel et la chaîne hébergée par Canal +. L’ARCOM doit agir. Le gouvernement doit réagir.