[CP] Osez le Féminisme ! devant le Conseil Constitutionnel : #Nabrogezpas !
Alors que s’ouvre aujourd’hui l’audience au Conseil Constitutionnel sur la Question Prioritaire de Constitutionnalité demandant l’abrogation de la pénalisation des “clients”, Osez le Féminisme ! rappelle la nécessité de maintenir la loi pour l’abolition de la prostitution. Représentée par Maître Lorraine Questiaux, l’association est partie civile, aux côtés de treize autres associations.
La loi abolitionniste de 2016, soutenue par les associations féministes, permet ce changement de société en rappelant que le consentement ne s’achète pas. La prostitution n’est pas un « travail » mais du viol tarifé, où l’argent est la preuve de la contrainte. Il ne peut pas y avoir d’égalité femmes-hommes, ni de lutte contre les violences sexuelles, sans lutte contre la violence prostitutionnelle. Comme le souligne Maître Lorraine Questiaux, “il est très inquiétant de voir, en 2019, le Conseil Constitutionnel saisi de questions aussi manifestement contraires aux droits humains : est-ce vraiment poser la question d’un droit fondamental de permettre la mise en esclavage de certaines ?”
A la veille de l’audience, un sondage IPSOS porté par CAP International révèle que 71% des français.e.s sont contre l’abrogation de cette loi et que 74% pensent que la prostitution est une violence. Le message est clair : la société française – les jeunes et les femmes en première ligne – refuse la marchandisation des êtres humains et considère la prostitution comme une violence à combattre.
Osez le Féminisme ! se réjouit de cette prise de conscience de la société française, et se félicite de l’importante mobilisation de ces dernières semaines : survivantes de la prostitution, associations féministes, parlementaires et ministres, syndicalistes, médecins ; toutes et tous demandent au Conseil Constitutionnel de ne pas abroger cette loi essentielle à la lutte contre les violences masculines.
Après cette mobilisation exceptionnelle et avec le soutien massif de la population à cette loi, il serait incompréhensible que le Conseil Constitutionnel dépénalise le viol tarifé qu’est la prostitution. Alors, s’il faut encore le rappeler, #Nabrogezpas !