Communiqué de pressePornocriminalité

Osez le Féminisme ! s’est portée partie civile au procès historique contre le système pornocriminel

C’est un procès historique qui se prépare pour enfin obtenir justice pour toutes les victimes de pornocriminalité. Osez le Féminisme ! s’est portée partie civile au procès et luttera sans relâche contre l’industrie pornocriminelle.

Le Monde consacre une enquête gigantesque en quatre parties sur cette réalité criminelle du porno français et donne la parole aux victimes. La première partie parue aujourd’hui, “C’était des viols déguisés en vidéo”, nous raconte la réalité derrière le mot pornographie : une longue liste de violences sévèrement punies par le Code Pénal et par les conventions internationales : torture, viol, abus de vulnérabilité, proxénétisme, traite des êtres humains, incitation à la haine sexiste et raciste, injure sexiste, lesbophobe et raciste…

Depuis notre premier signalement en février 2020, les procédures judiciaires se multiplient : En septembre 2020, une enquête préliminaire est ouverte pour viols et proxénétisme contre “Jacquie et Michel”. En octobre 2020, quatre pornocriminels sont mis en examen pour viols aggravés, proxénétisme et traite des êtres humains. Parmi ces quatre pornocriminels, on trouve Pascal OP que toute l’industrie pornographique connait bien pour les “bukkake” qu’il organisait (viols collectifs commis par 30 à 80 hommes contre une femme), ainsi que Mathieu Lauret, qui a collaboré avec et même représenté “Jacquie et Michel”, et dont les vidéos étaient diffusées principalement sur « Dorcel Vision » et « Jacquie et Michel ». Ils sont actuellement en détention provisoire. Les deux autres hommes concernés étaient des rabatteurs, chargés de piéger des femmes en se faisant passer pour des jeunes femmes sur les réseaux sociaux pour ensuite amener leurs victimes aux lieux de tournage et les contraindre à des actes de violences et tortures. En octobre 2021, ce sont quatre “acteurs” qui sont mis en examen pour viols dans la même affaire.

Ce sont maintenant plus de 50 victimes qui ont été recensées par les services de police. Elles font preuve d’un courage incroyable d’oser parler et de témoigner des viols et de la torture que l’industrie pornocriminelle leur a infligé. Nous accompagnons certaines d’entre elles, qui nous ont contacté, pour leur proposer un accompagnement psychotraumatique, social ou juridique, afin qu’elles ne restent plus seules.

Selon Le Monde, ce procès pourrait “sortir pour la première fois la pornographie du flou juridique qui l’entoure en envisageant de la traiter comme du proxénétisme, c’est à dire le fait de s’enrichir en exploitant des rapports sexuels tarifés.”

Osez le Féminisme ! s’est portée partie civile au procès et apporte un soutien indéfectible aux victimes. Nous lutterons sans relâche contre toutes les violences pornocriminelles pour en finir l’industrie pornographique criminelle. L’impunité des pornocrates doit cesser !