PORNOCRIMINALITE Mettons fin à l’impunité de l’industrie pornographique !

Le Haut Conseil à l’Egalité (HCE) sort ce mercredi 27 septembre un rapport sur la pornocriminalité, qui pose des constats accablants sur l’industrie pornographique qui violente femmes et filles et propage un discours de haine misogyne et raciste en toute illégalité.

Osez le féminisme ! dénonce depuis plusieurs années le système pornocriminel, qui prospère sur la haine et la violence misogyne, dans l’indifférence générale et l’illégalité la plus totale. 90% des contenus pornographiques présentent des actes non simulés de violences physiques, sexuelles ou verbales contre les femmes. La pornographie n’est pas du cinéma. Ce rapport du Haut Conseil à l’Egalité, à l’expertise indéniable, confirme par ses analyses l’importance du combat précurseur mené par notre association contre le système pornocriminel.

En France, plusieurs procédures judiciaires sont en cours (avec des dizaines de producteurs mis en examen pour « viols en réunion », « traite aggravée d’êtres humains », « proxénétisme aggravé » ou même « viol avec acte de torture et de barbarie »). Osez le féminisme ! est partie civile au côté des victimes qui ont eu le courage de témoigner. Le rapport met en lumière un véritable système d’exploitation sexuelle à l’échelle industrielle, de la production à la diffusion de vidéos pornographiques.

Le discours pornographique appelle à la haine misogyne, raciste et LGBTphobe et fait l’apologie de la pédocriminalité. C’est entre autres, en raison d’une érotisation de la violence sexuelle et l’utilisation d’euphémismes linguistiques pour décrire les actes de barbarie que cautionne et diffuse la pornographie que l’industrie pornographique est parvenue, d’une part à organiser l’aveuglement de la société face à la violence et au sexisme véhiculés dans ses vidéos et d’autre part à en nier l’impact sur la vie réelle : la place et la vision des femmes dans la société ainsi que la sexualité.

Sur de nombreux aspects, cette industrie agit en toute illégalité, et en toute impunité. Les défaillances des autorités sont lourdes et enfreignent les principes du droit français comme du droit international. 

Si nous nous rallions à l’interpellation du Haut Conseil à l’Egalité et demandons aux institutions françaises de poursuivre et punir ces activités illégales, nous demandons aussi aux consommateur·ice·s de s’interroger sur les conditions de captation de ces vidéos et sur l’impact qu’elles produisent dans la société. Il n’est plus possible d’être complice de ce système d’exploitation sexuelle des femmes. 

Mettons fin à l’impunité de l’industrie pornographique !