#PMAPourToutes : il est temps de supprimer cette discrimination injustifiable !
Le gouvernement aura peut-être l’occasion de tenir une promesse de campagne ! La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a présenté dimanche dans la presse, la loi permettant l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires. Le texte sera discuté en Conseil des Ministres, le 26 juillet.
Dépassons un schéma rétrograde et lesbophobe de la famille, réparons une injustifiable discrimination en raison de l’orientation sexuelle !
Il ne s’agit pas de révolutionner la famille comme le titre le Journal du Dimanche, mais de supprimer dans la loi une discrimination en raison de l’orientation sexuelle. La PMA est un ensemble de techniques cliniques et biologiques permettant d’accéder à la procréation, mais loin d’être universelle, elle est réservée aux couples hétérosexuels. Les couples de lesbiennes ne doivent plus être stigmatisés, et une femme sans homme ne doit pas être considérée incapable.
Des familles avec deux mères, il y en a déjà. Cela a déjà été entériné par la loi et accepté par la société, puisque l’adoption est ouverte depuis longtemps aux couples de même sexe, comme aux femmes célibataires. ¼ des familles sont monoparentales et dans 85 % des cas, il s’agit d’une mère et de ses enfants. Il n’y a donc aucune raison que les femmes célibataires, comme les couples de lesbiennes, ne puissent accéder à la PMA.
La France doit rattraper son retard !
De nombreux pays Européens ont déjà avancé sur la question. C’est le cas notamment du Portugal, de l’Irlande, des Pays-Bas… la France doit rattraper son retard et permettre à toutes les femmes d’accéder à la PMA, quand aujourd’hui seules les plus riches partent dans ces pays pour obtenir un droit qui leur est refusé en France. Le Haut Comité à l’Egalité dès 2015, le Défenseur des Droits en 2016, le Comité Consultatif National d’Ethique, en juin 2017 puis en septembre 2018, se sont tous prononcé en faveur de la PMA pour toutes. La PMA pour toutes en France, c’est maintenant !
Pour une PMA universelle
En outre, l’inscription de ce droit n’aura pas de réalité s’il n’est pas accompagné de mesures d’application concrètes. La prise en charge par la sécurité sociale des dépenses inhérentes à ces actes médicaux devra bien entendu être la même pour tous les femmes qu’elles soient lesbiennes ou hétérosexuelles. Le droit de la famille devra également évoluer pour permettre les mêmes modalités de reconnaissance de l’enfant pour les couples de femmes que pour les couples hétérosexuels.
Rien de “révolutionnaire”, la loi permettant l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires doit être adoptée maintenant pour marquer la fin d’une discrimination en raison de l’orientation sexuelle qui n’a que trop longtemps duré.